Aprèsla mort de son père, maître tailleur, il décide de partir de Chartres pour aller à Amiens travailler sur le chantier de construction de la cathédrale et par la même occasion enquêter sur
Chapitre I du roman Un Secret Les doutes Le narrateur est un enfant malingre et fragile né en en 1948 dans une France qui sort à peine de la guerre. Il est extrêmement complexé par son physique chétif, d’autant plus que ses parents Tania et Maxime sont beaux, athlétiques et sportifs convaincus. Leur domicile dispose d’ailleurs d’une salle de culture physique au fond du magasin de sport familial. Pour compenser, il s’invente un frère aîné qui serait tel que ses parents l’auraient désiré fort, intrépide, dynamique ; un frère qui le protégerait, lui montrerait l’exemple et saurait le réconforter. Avec le temps, l’idée de ce frère se transforme en obsession éprouvante, invalidante, même. Par ailleurs, il est vaguement intrigué par son baptême tardif et les traces qu’il porte de l’ablation de son prépuce alors qu’il n’a aucun souvenir, pas plus de l’intervention chirurgicale que du phimosis douloureux qui l’aurait rendue nécessaire. Il trouve également étrange l’orthographe de son nom Grimbert, alors que Grinberg aurait été plus logique. Un jour, au grenier, il trouve un vieux chien en peluche qu’il emporte avec lui et baptise Sim ». Sa mère est troublée, son père le gronde. Heureusement qu’il y a Louise, l’infirmière qui s’occupe de ses fréquents traitements. C’est une dame de 60 ans, boiteuse, grosse fumeuse, mais si attentive à ses chagrins qu’il passe beaucoup de temps avec elle, dans son cabinet voisin du magasin. Chapitre II du livre de Grimbert La version officielle Confronté aux non-dits, le narrateur d’Un secret reconstitue une histoire officielle de sa famille avant sa venue, à partir des maigres fragments qu’on lui a livrés volontairement ou involontairement. Son père, Maxime, d’origine roumaine, laissant de côte ses ambitions, a repris la bonneterie familiale, mais se consacre à corps perdu au sport. C’est à la piscine qu’il aperçoit pour la première fois Tania, une championne de plongeon, par ailleurs styliste et mannequin. Il est subjugué et il n’aurait pu en être autrement c’est le couple le mieux assorti du monde. Elle vit avec sa mère qui tient une boutique de couture. Maxime et Tania se marient et transforment la bonneterie en magasin de sport. En 1942,fuyant l’occupation et des restrictions, ils confient leur commerce à leur voisine Louise et passent en zone libre dans l’Indre, à Saint-Gaultier dont la seule évocation du nom semble les transporter au paradis terrestre. De retour, la guerre finie, ils relancent leur affaire et,quelques années plus tard, Tania donne naissance à ce fils qui leur ressemble si peu. Chapitre III d’Un Secret Le narrateur libéré Il grandit, calme et docile, bon élève et toujours aussi mauvais sportif. Cependant, notre narrateur recommence à se poser des questions, nourries par les films sur la période de guerre qu’il voit au cinéma. Et, lorsqu’il a quinze ans les mauvaises plaisanteries antisémites d’un camarade de classe, au cours de la projection pédagogique d’un documentaire sur les camps d’extermination, le mettent en rage. Il se jette sur lui à bras-le-corps. Pour la première fois de sa vie, il se bagarre. Il en sort perclus d’ecchymoses dont il ne révèle l’origine qu’à cette bonne Louise qui sent que le moment est venu de lui avouer le grand secret de son origine. Chapitre IV La vérité Pendant cette période et avec l’aide de Louise, le narrateur reconstitue peu à peu la vérité. Ses parents, les membres de sa famille, notamment son oncle et sa tante, Marcel et Esther, qu’il voit régulièrement, et même Louise, sont juifs. De plus, ses parents ont été mariés une première fois Tania à Robert qui avait une sœur, Hannah, femme de Maxime. Hannah et Maxime avaient un fils Simon, répondant en tous points aux aspirations de son père, exactement comme le narrateur se l’était imaginé. Celui à qui appartenait bel et bien le chien en peluche. Pour continuer le récit de Grimbert… Maxime, un des personnages du livre Un secret, n’est pas pratiquant, mais les parents d’Hannah insistent pour que les noces aient lieu dans la tradition et c’est au cours même de son mariage que Maxime tombe amoureux de sa belle-sœur qu’il voit pour la première fois. Respectueux tous deux de la morale, ils étouffent leurs sentiments. Cependant, le regard admiratif de Maxime n’échappe pas à Hannah, en particulier lors d’une sortie familiale à la piscine. Puis vient la guerre. Robert est mobilisé. Tania tient seule leur magasin de Lyon. Maxime est persuadé que la loi antijuive de 1940 ne concerne pas les juifs assimilés, jusqu’à l’obligation du port de l’étoile jaune auquel il refuse de se soumettre. C’est là que la famille décide de passer en zone libre. Louise a de la famille à Saint-Gaultier, dans l’Indre, qui leur trouve un logement. Les hommes partent d’abord. Expropriée à la suite de la loi de 1942, Tania les rejoint. Ses parents embarqués dans une rafle, Hannah part seulement avec Louise, Simon et Esther, la sœur de Maxime. La Gestapo les contrôle alors qu’ils attendent à une terrasse de café et Hannah, anéantie de se savoir impuissante face à la force qui attire Maxime et Tania l’un vers l’autre, volontairement ou involontairement, montre ses véritables papiers d’identité. Elle est arrêtée ainsi que son fils. Dans ce passage du résumé d’Un secret, ne voyant arriver que Louise et Esther, Maxime est fou de douleur. Puis, avec le temps, la passion prend le dessus, Tania et Maxime deviennent amants pendant ces quelques mois hors du temps et hors des lois, qui prendront dans leur mémoire une dimension de paradis sur Terre. Mais la guerre s’achève et chacun part de son côté attendre le retour de son conjoint. Robert, fait prisonnier est mort du typhus ; Hannah et Simon ne reviennent pas. Devenu licite leur amour peut s’exprimer en public, mais gardera toujours pour eux l’arrière-goût de la culpabilité dans laquelle il est né. Ils se marient, ouvrent leur magasin de sport et naît notre narrateur. Résumé du chapitre V d’Un Secret Maxime déculpabilisé Le narrateur, galvanisé par la connaissance du secret, prend confiance en lui. Il aime les études et devient psychanalyse – grâce à cet épisode, pense-t-il – malgré un premier échec au bac pour une réponse chargée de colère polémique à une question sur le Président Laval. Mais ses parents vieillissent. Maxime sombre dans la routine et s’attache à un chien qui malheureusement se fera écraser. À cette occasion, le narrateur lui révèle la destinée d’Hanna et de Simon qu’il a connue par les archives ils ont été gazés dès leur arrivée à Auschwitz. Maxime n’a donc pas, réellement, trompé sa femme. Puis, la belle et athlétique Tania se relève d’un AVC accident vasculaire cérébral avec des séquelles invalidantes. Ne supportant pas la déchéance, le couple met conjointement fin à ses jours. Maxime est incinéré et Tania repose au carré juif du Père-Lachaise. Épilogue du récit de Philippe Grimbert Prenant conscience qu’il existe des cimetières même pour les chiens, plutôt que de se laisser ronger par la colère, l’auteur décide d’écrire ce livre pour qu’il serve de mausolée à Simon et à Hannah. Fin du résumé d’Un secret. Lesecret de la cathédrale de Nicodeme, Beatrice et d'autres livres, articles d'art et de collection similaires disponibles sur AbeBooks.fr. 9782013225564 - Le secret de la cathédrale de Nicodème, Béatrice, Ancien ou d'occasion: Livres - AbeBooks Stock Image LE SECRET DE LA CATHÉDRALE Nicodème, Béatrice Published by Livre de Poche Jeunesse 2008 ISBN 10 2013225563 ISBN 13 9782013225564 Used Couverture souple Quantity 1 Book Description Couverture souple. Condition Comme neuf. Résumé Sur le chantier de construction de la cathédrale d'Amiens, les morts succèdent aux accidents dans d'étranges circonstances. L'édifice est-il maudit ? L'équipe des bâtisseurs cache-t-elle un meurtrier ? C'est ce que Colin, jeune tailleur de pierres, veut découvrir après la mort de son père le maître tailleur. FRAIS DE PORT GRATUIT POUR LE MONDE S ENVELOPPÉ S DANS DU PLASTIQUE A BULLES, ENVOI RAPIDE ET SOIGNÉ. Seller Inventory ak4451 More information about this seller Contact this seller Stock Image Le secret de la cathédrale Nicodeme, Beatrice Published by POCHE JEUNESSE 2008 ISBN 10 2013225563 ISBN 13 9782013225564 Used Quantity 1 Book Description Ausreichend/Acceptable Exemplar mit vollständigem Text und sämtlichen Abbildungen oder Karten. Schmutztitel oder Vorsatz können fehlen. Einband bzw. Schutzumschlag weisen unter Umständen starke Gebrauchsspuren auf. / Describes a book or dust jacket that has the complete text pages including those with maps or plates but may lack endpapers, half-title, etc. which must be noted. Binding, dust jacket if any, etc may also be worn. Seller Inventory M02013225563-B More information about this seller Contact this seller Stock Image Le secret de la cathédrale Nicodeme, Beatrice Published by POCHE JEUNESSE 2008 ISBN 10 2013225563 ISBN 13 9782013225564 Used Quantity 20 Book Description Befriedigend/Good Durchschnittlich erhaltenes Buch bzw. Schutzumschlag mit Gebrauchsspuren, aber vollständigen Seiten. / Describes the average WORN book or dust jacket that has all the pages present. Seller Inventory M02013225563-G More information about this seller Contact this seller Stock Image Stock Image Stock Image Stock Image Stock Image Stock Image Seller Image
LeCimetière de cathédrales est le troisième album de la série de bande dessinée Rork, écrite et dessinée par Andreas.Il a été publié en 1988 aux éditions du Lombard.. Résumé Préambule: le journal du professeur Wallace de Wolf. L'album s'ouvre sur sept planches introductives, intitulées « Journal du professeur Wallace de Wolf ».
12 août 2019 1 12 /08 /août /2019 1441 Résumé établi par Bernard Martial professeur de lettres en CPGE Traduction de Josée Kamoun, Folio n°4637 entre parenthèses n° des pages dans cette édition Ce résumé ne remplace pas la lecture du texte intégral dont il ne prétend pas reproduire les qualités littéraires. Chapitre 8, à 454 Alvin endossa un costume sur mesure et la responsabilité de conduire à leur table des hôtes de marque Frank Hague, le maire escroc de Jersey City, Gus Lesnevich, champion du New Jersey pour la catégorie des poids mi-lourds, Moe Dalitz, le magnat du racket de Cleveland, le Roi Salomon, son homologue à Boston, Mickey Cohen à et le Cerveau » Meyer Lansky, quand ils se retrouvaient là pour un congrès mafieux. En septembre, il accueillait Miss Amérique et sa famille après son couronnement. Le futur gendre unijambiste de Billy des Flippers avait été surnommé la Frime par Allie Stolz, boxeur candidat au titre mondial des poids légers, originaire de Newark comme lui et Gus Lesnevich 414 qui s’apprêtait à affronter Beau Jack et Tippy Larkin. Je m’ingéniai à imiter l’argot d’Alvin. Minna n’ouvrit pas la bouche au dîner malgré les efforts de ma mère. Mon père ne pensait qu’à l’attentat de la synagogue de Cincinnati la veille et au pillage de boutiques juives. C’était le deuxième soir qu’il faisait faux bond à Oncle Monty pour ne pas laisser sa famille seule à Summit Avenue 415 ; il passa le dîner à se lever pour guetter à la radio les nouvelles des retombées des obsèques de Winchell. Alvin n’avait qu’Allie à la bouche ; Le renoncement aux idéaux qui lui avait coûté une jambe aurait-il pu être plus complet ? Il s’était défaussé de tout ce qui le séparait des aspirations d’un Shushy Margulis ; il s’était défaussé de nous. » … Le moignon d’Alvin fut paradoxalement ce qui le lia à Minna, surtout après la mort de Schap en 1960 lorsque son frère récupéra les machines à sous et qu’Alvin, se contentant des restaurants, se mit à courir les call-girls. Chaque fois que son moignon le faisait souffrir, Minna accourait. 416 Lorsqu’il prit de l’âge, c’est elle qui prit soin de lui. De passage dans le New Jersey, Alvin avait voulu passer remercier son oncle et sa tante de tout ce qu’ils avaient fait pour lui et leur présenter sa fiancée. Telles furent du moins les intentions annoncées avant d’affronter mon père et d’affronter l’antipathie innée entre eux. J’avais, de mon côté remis sa médaille 417. Alvin avait d’ailleurs mal choisi son moment avec toutes ces violences antisémites dans le pays. A l’école on nous avait rassemblés pour nous préciser les mesures prises pour assurer notre sécurité 418. Nous dinâmes dans la salle à manger, et ma mère, incapable de rancune, sortit faire des courses pour lui préparer ses plats favoris malgré l’insécurité latente 419. Alvin arriva avec sa Buick, son costume et les bras chargés de présents pour la famille un tablier pour ma mère, un carnet de dessin pour Sandy, une casquette des Phillies pour moi et une invitation pour quatre personnes au restaurant de langoustes d’Atlantic City pour mon père. Ces cadeaux me rassurèrent. Ce soir-là, en tout cas, nous ne faisions pas l’effet d’une famille divisée et on n’aurait jamais cru qu’une fois le dîner fini […] un duel à mort puisse se livrer entre mon père et Alvin. Si Alvin n’était pas venu avec sa tenue tapageuse et s voiture voyante, tout frétillant de l’appétit carnassier du gymnase Marsillo, exubérant à la perspective d’acquérir cette richesse inespérée…, 420 si Winchell n’avait pas été assassiné vingt-quatre heures plus tôt, et si les pires appréhensions suscitées par l’élection de Lindbergh n’avaient pas paru plus près que jamais de se réaliser, alors peut-être que les deux hommes qui marquèrent le plus mon enfance ne seraient pas passés à deux doigts de s’entre-tuer. Avant ce soir-là, je n’aurais jamais imaginé que mon père était si bien armé pour le massacre, ni qu’il était capable de passer de la raison à la folie en un clin d’œil ». Il n’avait pas parlé des épreuves subies quand il était enfant, avant la guerre et que les Irlandais s’en prenaient aux déicides du quartier juif du Troisième District » 421. Il avait toujours été athlétique une photo de ses 18 ans 422 ; … force de la nature. Avant ce soir-là, je n’aurais pas davantage pu l’imaginer cogner quelqu’un et a fortiori laisser sanglant sur le carreau le fils orphelin de son frère aîné. » A cette époque, les Juifs d’Europe avaient tendance à refuser la violence et l’alcool mais inversement n’avaient pas su nous inculquer la combativité qui était la loi première dans d’autres ethnies 422. Il y avait moins de bagarres dans mon école élémentaire que dans les autres écoles communales de Newark. Ce fut donc, pour toutes les raisons imaginables, une nuit dévastatrice. En 1942, je n’étais pas en mesure d’en déchiffrer les implications effroyables, mais la seule vue du sang, celui de mon père et celui d’Alvin, suffit à me sonner. Du sang, il y en avait partout… […] Après les émeutes du sud de Boston, celles de Detroit, l’assassinat de Louisville, la bombe incendiaire de Cincinnati, le saccage de Saint Louis, Pittsburgh, Buffalo, Akron, Youngstown, Peoria, Scranton, Syracuse, ce carnage dans le séjour banal d’une famille, où tout le monde s’efforce traditionnellement de résister aux intrusions d’un monde hostile, 423 les antisémites allaient trouver un allié objectif pour la fameuse solution finale au pire problème de l’Amérique voilà que nous prenions nos massues dans un délire autodestructeur. » Ce fut Mr Cucuzza qui mit un terme à cette horreur en débarquant chez nous en chemise de nuit, le revolver à la main. Minna se mit à vomir et je fis pipi sur moi alors que Cucuzza immobilisait Alvin. Bilan des blessures Alvin prothèse fendue en deux, moignon en charpie, poignet brisé. Mon père 3 dents cassées, 2 côtes fracturées, longue écorchure sur la pommette, 424 cou tordu minerve pendant un mois … et dégâts dans l’appartement… Tout ça parce que mon père n’avait pas compris qu’Alvin était incorrigible malgré les sermons et l’affection moralisatrice ; tout ça parce qu’il avait commis l’erreur de vouloir le sauver de son destin naturel. Tout ça parce que mon père avait jaugé Alvin du regard, en se rappelant la vie tragiquement fugace de son père, et que, dans son désespoir, il avait secoué la tête tristement en lui disant Tu as une Buick, un costume de mafieux, la pire racaille pour amis, mais est-ce que tu 425 es au courant, est-ce que ça t’intéresse, est-ce que ça te tracasse, Alvin, ce qui est en train de se passer dans ce pays, ce soir ? Ça t’intéressait pourtant, il y a des années, bon sang. Mais plus maintenant. Maintenant c’est les gros cigares, la bagnole. Mais est-ce que tu as une toute petite idée de ce qui arrive aux Juifs pendant qu’on est assis dans cette pièce ? » Alvin, qui était persuadé d’être enfin parvenu à quelque chose ne put supporter cette remise en question de son oncle et laissa éclater sa vindicte Les Juifs ! J’ai foutu ma vie en l’air pour eux ! J’ai perdu ma jambe pour eux, putain ! Je l’ai perdue pour toi, cette jambe, merde ! J’en avais quelque chose à foutre, moi, de Lindbergh ? Mais tu m’envoies me battre contre lui, putain, et moi, comme un petit con, j’y vais. Ben tiens, regarde un peu, tonton désastre, oncle de merde, mate voir, j’ai plus de jambe, putain. » Il releva alors son pantalon pour découvrir son moignon 426 et cracha au visage de mon père… comme il l’avait fait avec le soldat allemand mort ! On aurait dû le laisser continuer sur sa lancée au lieu d’essayer de le réhabiliter. Il était comme les pères dont il essayait de s’émanciper. Plus tard dans la soirée, deux comparses d’Alvin arrivèrent dans une Cadillac immatriculée en Pennsylvanie, le premier pour conduire Alvin et Minna au cabinet du médecin d’Allie Stolz, sur Elizabeth Street, l’autre pour ramener la Buick à Philadelphie. Mon père rentra des urgences de Beth Israel 427 où l’avait conduit Mr Cucuzza. C’est alors que des coups de feu retentirent sur Chancellor Avenue. Des coups de feu, des cris, des hurlements, des sirènes. Le pogrom avait commencé ». En quelques secondes, Mr Cucuzza qui venait de descendre l’escalier le remonta en trombe et nous entraîna à l’étage inférieur pour nous mettre à couvert. Cette fois, mon père accepta le revolver, blessé dans tous les sens, assis sur le sol avec nous dans le vestibule aveugle 428. Ma mère nous serrait contre elle en essayant de cacher sa peur. Mr Cucuzza passait furtivement devant la fenêtre pour vérifier que personne ne rôdât alentour. Joey, sa mère et sa grand-mère avaient pour consigne de ne pas bouger de leur lit. La fusillade dura moins d’une heure. Nous ne retournâmes pas chez nous avant l’aube. Mr Cucuzza s’aventura en éclaireur jusqu’au point où Chancellor Avenue était interdite à la circulation pour apprendre que la fusillade n’avait pas opposé la police aux antisémites mais à la milice juive. Il n’y avait pas eu de pogrom à Newark, cette nuit-là, mais un simple échange de coups de feu. » 429 Et si trois Juifs avaient été tués – Sammy l’Assommoir, le Gros Gerry et Bastos lui-même -, ce n’était pas forcément parce qu’ils étaient juifs » mais parce qu’il s’agissait du type même de tueurs dont le nouveau maire voulait purger la ville, au premier chef pour signifier à Longy Zwillman qu’il n’était plus membre honoraire du Conseil des commissaires. Le chef de la police expliqua que les vigiles à la gâchette nerveuse » avaient ouvert le feu sur deux policiers en patrouille. Personne ne regretta ces trois individus. Pas de pogrom, et pourtant, à sept heures du matin, mon père appelait Winnipeg, et il avouait à Shepsie Tirschwell qu’on ne pouvait plus vivre dans des conditions normales à Newark tant les Juifs y étaient terrorisés et les antisémites enhardis 430 […] le pire qui ait été imposé à une famille jusque-là était la relocalisation. Des persécutions caractérisées cautionnées par le gouvernement s’annonçaient-elles inévitablement, personne n’aurait pu le dire, mais on les redoutait au point qu’il devenait impossible de préserver son équilibre ». Mon père reconnut qu’il s’était trompé, que Bess et Tirschwell avaient raison ; il essaya de se dépêtrer de ses faux pas et de ses erreurs de jugement dont son invraisemblable explosion de violence. Leur conversation s’engagea sur le terrain de l’émigration, de la marche à suivre. Quand nous partîmes à l’école, Sandy et moi étions persuadés que nous allions fuir, que notre enfance américaine touchait à sa fin. En somme, là-bas dans le Kentucky, Seldon était mieux loti que nous. 431 Et puis tout fut fini. Le cauchemar prit fin. Lindbergh disparut, nous étions sains et saufs. Mais jamais je ne recouvrerais ce sentiment de sécurité inébranlé qu’un enfant éprouve pour une grande république protectrice, entre des parents farouchement responsables. » EXTRAITS DES ARCHIVES DU NEWSREEL Mardi 6 octobre 1942 Trente mille personnes défilent dans le grand hall de Pennsylvania Station pour contempler le cercueil de Walter Winchell couvert d’un drapeau à la grande satisfaction du maire de New-York, Fiorello La Guardia à qui l’on doit la décision de faire de ces obsèques un jour de deuil municipal avec pour temps fort une oraison funèbre prononcée par FDR. Devant la gare et dans bien d’autres points de la ville, des hommes et des femmes distribuent des badges noirs posant la question Où est Lindbergh ? » Juste avant midi, le maire La Guardia arrive à la radio et lit en hébreu la prière aux morts. A midi pile, on observe une minute de silence dans les 5 circonscriptions. La police contrôle partout les manifestations protestataires mobilisées 432 par les nombreux groupes d’extrême-droite qui ont leur QG dans Yorkville -quartier majoritairement germanique, fief du mouvement nazi au nord de la pointe est de Manhattan et au sud de Harlem- qui soutient le président et sa politique. A 13h, la garde d’honneur des motocyclettes se joint au cortège funèbre devant Penn Station. Le maire prend la tête du cortège dans un side-car jusqu’au temple Emanu-El. Et là, parmi les dignitaires rassemblés par le maire, se trouvent dix membres du cabinet Roosevelt en 1940, 4 juges nommés par lui à la Cour suprême, Philip Murray, le président du CIO, William Green, président de l’AFL, John L. Lewis, président du syndicat des mineurs, Roger Baldwin, de l’Union pour les libertés civiques, ainsi que des gouverneurs, sénateurs et députés démocrates, encore en fonctions ou non, des Etats de New York, du New Jersey, de la Pennsylvanie et du Connecticut, dont le candidat démocrate à la présidence battu en 1928, anciennement gouverneur de New-York, Al Smith. Des haut-parleurs retransmettent le service funèbre aux New-Yorkais massés dans tous les quartiers de Manhattan, à l’exception de Yorkville, ainsi qu’à des milliers de sympathisants venus de l’extérieur venus les rejoindre – toute cette 433 Amérique qui écoutait Walter Winchell chaque semaine sur les ondes et qui ont fait le voyage pour lui rendre hommage. Tous ou presque portent le badge Où est Lindbergh ? » Fiorello La Guardia, fils d’une Juive non pratiquante et d’un Italien libre-penseur arrivé aux Etats-Unis comme musicien sur un bateau, qui pendant cinq mandats a représenté un East Harlem surpeuplé d’Italiens et de Juifs pauvres, qui, déjà en 1933, qui a été pendant trois mandats maire de coalition pour la métropole où vit la plus grande concentration de Juifs de l’hémisphère, qui décrivait Hitler comme un maniaque et un pervers et appelait au boycott des produits allemands, le porte-parole des syndicats, des nécessiteux, des chômeurs, s’est battu presque seul contre son parti pendant la Crise et en affichant son mépris pour Lindbergh et le dogme de la supériorité de la race aryenne. La Guardia se tient auprès du cercueil et s’adressant 434 aux dignitaires commence son discours, de sa voix caractéristique, sous la forme d’un éloge paradoxal tous les défauts de Walter Winchell et les vertus de Lindbergh 435 Ah oui, encore quelques différences notables entre Lindy l’infaillible et Walter le faillible. Notre président est un sympathisant fasciste, voire sans doute un fasciste abouti, et Walter Winchell était l’ennemi des fascistes. Notre président n’aime pas beaucoup les Juifs, c’est même sans doute un antisémite bon teint alors que Walter Winchell était juif, et l’ennemi inflexible et fort en gueule des antisémites. Notre président est un admirateur d’Adolf Hitler, il est sans doute nazi lui-même, et Walter Winchell était le premier ennemi de Hitler en Amérique. Voilà en quoi notre imparfait Walter était incorruptible – il l’était quand il le fallait. Walter parle top fort, il parle trop vite, il parle trop -, oui, mais en comparaison, sa vulgarité a de la grandeur, et c’est la décence de Lindbergh qui est hideuse. » La Guardia dénonce ensuite tous ceux qui, selon lui, servent les intérêts des nazis, Dies, Bilbo, Parnell Thomas qui servent les intérêts du Führer au Congrès, ceux qui 436 écrivent dans le New York Journal American et le New York Daily News, ceux qui reçoivent des criminels nazis à la Maison-Blanche. Et c’est justement parce qu’il était l’ennemi de Hitler et parce qu’il était l’ennemi des nazis que Walter Winchell a été abattu d’un coup de feu hier […] Pour avoir dit ce qu’il pensait dans l’Etat du Kentucky, Walter Winchell a été assassiné par les nazis d’Amérique, qui, grâce au silence de notre président, cet homme fort, avare de paroles, et désintéressé, ont désormais la haute main sur notre pays. Ça n’arriverait jamais ici ? Mais, mes amis, c’est en train d’arriver ici. Et où est Lindbergh ? Où est Lindberg ? » Dans les rues et dans la synagogue, on se répète ces quatre syllabes Où est Lind-bergh ? » que La Guardia martèle sur son pupitre. Avec cette péroraison menaçante, le maire prépare les fidèles endeuillés à l’apparition suprême de FDR et celui va sidérer ses plus vieux compagnons de route Hopkins, Morgenthau, Farley, Berle, Baruch 437 car il va désigner comme successeur de Walter Winchell ce politicard potelé […] que ses administrés […] ont affectueusement surnommé la Petite Fleur. Depuis la chaire du temple Emanu-El, le chef en titre du Parti démocrate déclare en effet son soutien au maire de New York républicain, candidat de l’ unité nationale » pour contrer Lindbergh qui va briguer un second mandat en 1944. » Mercredi 7 octobre 1942 Le 20 mai au matin, le président Lindbergh décolle de Long Island et se pose à l’aéroport de Louisville, au soleil de midi, à la grande surprise du maire de Wilson Wyatt qui a eu peu de temps pour organiser sa venue 438. Dans le bref discours qu’il adresse à la foule au pied de son avion, Lindbergh ne fait aucune allusion à Walter Winchell, à son assassinat, au discours de La Guardia, sacré par FDR comme son successeur. Le vice-président a dénoncé la veille ceux-là même qui auraient forcé l’Amérique à la guerre en 1940 » dans un discours au congrès d’anciens combattants de l’American Legion. Lindbergh se contente de dire Notre pays est en paix. Notre peuple est au travail. Nos enfants sont à l’école. Je suis venu jusqu’à vous pour vous le rappeler. A présent je rentre à Washington pour que ça continue. » 439. Puis le président remonte dans Le Spirit of Saint Louis et prend de l’altitude. Il disparaît vers l’est, on ne le reverra jamais. » Jeudi 8 octobre 1942 Aucune épave n’est retrouvée malgré toutes les recherches 440. De sorte qu’à 20h, le cabinet est convoqué pour une cellule de crise à la résidence du vice-président. Burton K. Wheeler y annonce qu’après avoir consulté la Première Dame et les leaders de la majorité au Sénat, au Congrès et à la Cour suprême, il va devoir prendre la charge de président par intérim. Des dizaines de journaux titrent, pour faire honte à La Guardia, OÙ EST LINDBERGH ? » Vendredi 9 octobre 1942 Lorsque les Américains se réveillent pour commencer leur journée, la loi martiale a été imposée dans tous les Etats-Unis […]. A midi, Wheeler, président par intérim, se rend au Capitole sous escorte militaire. Lors d’une séance à huis clos du Congrès, il annonce que le FBI a tout lieu de croire à un enlèvement du président, qui serait détenu par un groupe inconnu, quelque part en Amérique du Nord. Toutes les mesures seront prises 441 pour obtenir sa libération et traîner les auteurs du crime devant la justice, promet le président par intérim. Entre-temps, les frontières avec le Canada et le Mexique ont été fermées, les aéroports bloqués. Dans le District de Columbia le maintien de l’ordre sera assuré par les forces armées, et dans le reste du pays par la garde nationale en collaboration avec le FBI et les autorités policières locales. » ENCORE ! Tel est le gros titre de tous les journaux de Hearst illustré par des photos du bébé de Lindbergh photographié vivant pour la dernière fois en 1932, quelques jours seulement avant son enlèvement à l’âge de vingt mois. » Samedi 10 octobre 1942 La radio allemande officielle annonce que l’enlèvement de Charles Lindbergh, trente-troisième président des Etats-Unis et signataire des historiques accords d’Islande entre le Troisième Reich et son pays, a été perpétré par un complot d’intérêts juifs ». Des renseignements top secret de la Wehrmacht sont cités, qui corroborent les premiers rapports du ministère des affaires étrangères le complot a été orchestré par le va-t-en-guerre Roosevelt, en collusion avec son ministre des Finances juif, Morgenthau, son juge à la Cour suprême juif, Frankfurter, et son banquier d’investissement juif Baruch. Ce complot est financé par des usuriers d’envergure internationale, Warburg et 442 Rothschild. Les opérations sont menées par l’homme de main de Roosevelt, le gangster La Guardia, bâtard à moitié juif et maire de New York, cette judéopole, ainsi que par le puissant gouverneur juif de l’Etat, le financier Lehman, le but étant de faire revenir Roosevelt à la Maison-Blanche et de déclencher une guerre totale contre le monde non juif. Selon ces renseignements transmis au FBI par l’ambassade d’Allemagne à Washington, l’assassinat de Walter Winchell a été planifié et exécuté par la même cabale de Juifs partisans de Roosevelt qui ont comme de juste imputé le crime aux Américains d’ascendance allemande pour pouvoir lancer l’odieuse campagne Où est Lindbergh ? », contraignant du même coup le président à se rendre sur les lieux de l’assassinat pour rassurer les citoyens de Louisville, Kentucky, légitimement inquiets d’éventuelles représailles juives organisées. Selon les rapports de la Wehrmacht, c’est dans le lieu même où le président s’est adressé à la foule qu’un mécanicien soudoyé par le complot juif désormais introuvable et peut-être assassiné sur ordre de La Guardia a neutralisé la radio de l’appareil. Le président n’a pas plus tôt décollé pour Washington qu’il perd toute liaison avec le sol et les autres appareils ; force lui est donc de capituler lorsque le Spirit of Saint Louis est encerclé par des avions de combat britanniques volant très haut, qui l’obligent à dévier de sa course pour atterrir quelques heures plus tard sur une piste secrètement entretenue par des intérêts juifs internationaux du côté canadien de la frontière de l’Etat de New York, fief de Lehman. 443 En Amérique, la déclaration allemande pousse le maire La Guardia à répondre aux reporters de l’hôtel qu’un Américain qui croit à ces mensonges nazis abracadabrantes est tombé très bas. » Pour autant, des sources bien informées rapportent que le maire et le gouverneur ont été longuement interrogés par les agents du FBI, et que le ministre de l’Intérieur exige de Mackenzie King, le Premier ministre canadien, qu’il lance des recherches intensives sur le sol de son pays pour retrouver le président Lindbergh et ses ravisseurs. On dit que Wheeler, le président par intérim, examine les documents allemands avec ses collaborateurs à la Maison-Blanche, mais se refuse à tout commentaire tant que les recherches de l’avion présidentiel n’ont pas abouti. Des destroyers de la marine ainsi que des vedettes lance-torpilles des gardes- côtes guettent en ce moment toute trace de crash aérien jusqu’à Cap May dans le New Jersey au nord et Cap Hatteras en Caroline au sud, tandis que dans vingt Etats des unités de l’armée de terre, les corps de la marine et de la garde nationale continuent de chercher des indices pour retrouver l’appareil disparu. Selon les unités de la garde nationale qui font appliquer le couvre-feu dans tout le pays, la disparition du président n’aurait déclenché aucun incident violent. Sous la loi martiale, l’Amérique garde son calme, même si le Grand Sorcier du Ku Klux Klan et le chef du Parti nazi ont tous deux appelé le président par intérim à mettre en œuvre des mesures extrêmes pour protéger l’Amérique d’un coup d’Etat juif ». Pendant ce temps, un comité d’ecclésiastiques juifs 444 menés par le rabbin Stephen Wise de New York envoie un télégramme à la Première Dame pour témoigner sa profonde sympathie à sa famille en cette heure d’épreuve. On a vu le rabbin Lionel Bengelsdorf entrer à la Maison-Blanche en début de soirée ; il y aurait été convié par Mrs Lindbergh pour apporter son soutien spirituel à la famille pendant ce troisième jour d’attente. La plupart des commentateurs voient dans cette invitation le signe que la Première Dame refuse la thèse selon laquelle des intérêts juifs seraient derrière la disparition de son mari. » Dimanche 11 octobre 1942 Dans tout le pays, on prie à la messe du dimanche pour la famille Lindbergh. Les trois principales chaînes de radio annulent leurs émissions pour diffuser les offices célébrés à la cathédrale de Washington, en présence de la Première Dame et de ses enfants ; de la musique sera diffusée le reste de la journée et du soir. A 20h, le président par intérim s’adresse à la nation pour assurer ses compatriotes de la poursuite des recherches qui seront menées conjointement avec la police montée canadienne. Le rabbin Lionel Bengelsdorf, qui apparaît désormais comme le porte-parole de la Première Dame 445 qui reste invisible pendant les recherches pour protéger sa famille, soutient que celle-ci garde espoir dans le retour de son mari les deux accidents de 1926 auxquels il a survécu et ne croit pas à un complot étranger. Les preuves avancées par Wheeler sur le kidnapping de son mari la laissent sceptiques. Le rabbin dément également les rumeurs d’un quelconque état d’égarement de la Première Dame 446. Mais d’autres rumeurs venant peut-être du ministre Ford suggèrent que la Première Dame serait tombée sous la coupe du rabbin Raspoutine », son porte-parole juif ». Lundi 12 octobre 1942 A Londres, les journaux du matin annoncent que les Renseignements britanniques ont transmis au FBI des communications allemandes codées prouvant formellement que le président Lindbergh est vivant et qu’il se trouve à Berlin. Si l’on en croit les services secrets britanniques, le 7 octobre, selon un plan conçu de longue date par le maréchal Goering, le président des Etats-Unis a réussi à précipiter le Spirit of Saint Louis dans l’Atlantique en un point déterminé à l’avance, environ quatre cents kilomètres à l’est de Washington. Après un échange de signes de reconnaissance, un sous-marin allemand et son équipage l’ont transféré sur un vaisseau de guerre allemand qui l’attendait au large du Portugal pour le conduire à Kotor, port du Monténégro sur l’Adriatique occupé par les Italiens. L’épave de l’appareil présidentiel a été remorquée et hissée à bord d’un cargo militaire allemand, où on l’a démontée, enfermée dans des caisses et transportée dans un entrepôt de la 447 Gestapo à Brême. Quant au président lui-même, un appareil camouflé de la Luftwaffe est venu le chercher à Kotor pour l’emmener en Allemagne avec le maréchal Goering ; dès son arrivée à la base aérienne, il a été conduit à la cachette de Hitler à Berchtesgaden pour y conférer avec lui. » Des groupes de résistance serbes en Yougoslavie confirment les rapports des services secrets britanniques sur la base d’informations fournies par des sources internes au gouvernement du général Milan Nedić mis en place par les Allemands à Belgrade dont le ministre de l’Intérieur a dirigé l’opération navale au port de Kotor. A New-York, La Guardia déclare aux journalistes que si ces faits s’avéraient vrais, il s’agirait d’une trahison dont la noirceur est sans égale dans toute l’histoire de l’humanité. » Malgré la loi martiale et le couvre-feu dans tout le pays, malgré la présence de troupes de la garde nationale, des émeutes antisémites éclatent en Alabama, dans l’Illinois, l’Iowa, le Kentucky, le Missouri, l’Ohio, la Caroline du Sud, le Tennessee, la Caroline du Nord et la Virginie et elles se poursuivent toute 448 la nuit jusqu’au petit matin. Il faudra attendre à peu près huit heures pour que les troupes fédérales expédiées en renfort à la garde nationale par Wheeler viennent à bout des troubles et maîtrisent les incendies les plus violents allumés par les émeutiers. On déplorera alors 122 victimes parmi les citoyens américains. » Mardi 13 octobre 1942 A midi, lors d’un discours radiodiffusé, le président par intérim Wheeler impute les émeutes au gouvernement britannique et à ses partisans américains bellicistes ». Après avoir répandu perfidement les accusations les plus ignobles qu’on puisse imaginer contre un patriote de la stature de Charles Lindbergh, ces gens pouvaient-ils n’avoir pas prévu la réaction d’une nation déjà endeuillée par la disparition de son chef bien-aimé ? Pour promouvoir leurs intérêts économiques et raciaux, ils n’ont pas hésité à éprouver de façon extrême la conscience d’une nation au cœur blessé. Comment s’étonneraient-ils des conséquences ? Je peux vous assurer que l’ordre a été rétabli dans nos cités ravagées du Sud et du Midwest, mais à quel prix pour notre sérénité nationale ? » Le rabbin Bengelsdorf parle une nouvelle fois à la place de la Première Dame qui rejette les hypothèses sur la disparition de son mari 449 et établit un parallèle entre le destin d’Amelia Earhart, disparue dans le Pacifique en 1937 et son mari. L’impossibilité de joindre la Première Dame conduit le secrétaire Ford à exiger l’arrestation du rabbin Raspoutine. Mercredi 14 octobre 1942 En fin d’après-midi, le maire La Guardia, convoque une conférence de presse pour attirer l’attention sur trois manifestations du délire caractérisé qui menace la santé mentale de la nation ». 1. D’abord, à la une du Chicago Tribune, un article daté de Berlin rapporte que le fils du président et de Mrs Lindbergh, aujourd’hui âgé de douze ans – cet enfant qu’on croyait avoir été kidnappé puis assassiné dans le New Jersey en 1932 -, a retrouvé son père à la résidence de Berchtesgaden après avoir été sauvé par les nazis. Ceux-ci l’auraient tiré d’un cachot de Cracovie 450 en Pologne où il était tenu captif dans le ghetto juif depuis sa disparition et où, chaque année, on lui ponctionnait du sang pour la préparation rituelle des matzot de la Pâque. » 2. Deuxième indice de démence, les parlementaires républicains ont déposé un projet de loi appelant à déclarer la guerre au Canada dans l’hypothèse où le Premier ministre King ne parviendrait pas à révéler dans les quarante-huit heures où se trouve le président disparu. » 3. Enfin les forces de l’ordre du Sud et du Midwest rapportent que les prétendues émeutes antisémites » du 12 octobre ont été fomentées par des éléments locaux juifs œuvrant à l’intérieur d’une vaste conspiration juive pour saper le moral du pays. Sur les 122 personnes tuées au cours des émeutes, 97 ont déjà été identifiées comme des provocateurs juifs » attachés à détourner les soupçons du groupe même des fauteurs de troubles qui tente de prendre le contrôle du gouvernement fédéral. » Il y a bien un complot, en effet, conclut le maire La Guardia, et je vais me faire un plaisir de vous nommer les forces qui l’animent ce sont l’hystérie, l’ignorance, la malveillance, la bêtise, la haine et la peur. Notre pays offre aujourd’hui un spectacle répugnant ! Le mensonge, la cruauté et la folie sont partout, et dans la coulisse, la force brute guette le moment de nous achever. Il nous faut aujourd’hui lire dans le Chicago Tribune que depuis toutes ces années d’habiles boulangers juifs se servent du sang du petit Lindbergh kidnappé pour faire leurs galettes de la Pâque en Pologne – et ce 451 conte est tout aussi délirant aujourd’hui que quand il est sorti du cerveau malade des antisémites il y a cinq cents ans. Le Führer doit se délecter à empoisonner notre pays avec ces aberrations sinistres. Des intérêts juifs, des éléments juifs, des usuriers juifs ! Des représailles juives ! Des complots juifs ! Une guerre déclarée par les Juifs au reste du monde entier ! Dire que l’Amérique se laisse subjuguer par ces balivernes ! Qu’on s’est emparé de la conscience de la plus grande nation de la planète sans le moindre mot de vrai ! Ah, le plaisir que nous devons faire à l’homme le plus malfaisant du monde ! » Jeudi 15 octobre 1942 Peu avant l’aube, le rabbin Lionel Bengelsdorf est placée en garde-à-vue comme faisant partie des chefs de file du complot juif contre l’Amérique ». Au même moment, la Première Dame que l’on dit victime d’un effondrement nerveux » est transportée en ambulance à l’hôpital militaire Walter Reed. » Au cours de cette ronde matinale, d’autres personnalités sont arrêtées le gouverneur Lehman, Bernard Baruch, le juge Frankfurter et David Lilienthal, administrateur de Roosevelt, les conseillers du New Deal Adolf Berle et Sam Rosenman, les leaders syndicaux David Dubinsky et Sidney Hillman, l’économiste Isador Lubin, les journalistes de gauche I. F. Stone et James Wechsler, le socialiste Louis Waldman. D’autres arrestations seraient imminentes sans que le FBI ait révélé si l’un ou la totalité des suspects seront inculpés pour avoir enlevé le président. » Des unités de fantassins et de blindés entrent dans 452 New York pour aider la garde nationale à juguler les flambées de violence de rue contre le gouvernement. A Chicago, Philadelphie et Boston, des appels à manifester contre le FBI malgré la loi martiale se soldent par quelques blessures sans gravité, mais la police annonce s’être livrée à des centaines d’arrestations. Au Congrès, des ténors républicains rendent hommage au FBI pour avoir déjoué le complot » pendant que La Guardia donne une conférence de presse aux côtés d’Eleanor Roosevelt et de Roger Baldwin de l’Union américaine pour les libertés civiques. Ils exigent la libération de Lehman et des prétendus conjurés. Cela vaut à La Guardia d’être arrêté dans sa résidence officielle. » L’ancien président Roosevelt, qui s’est rendu à New York est promptement mis sous la garde de la police pour assurer sa protection ». Les radios, les journaux sont fermés par l’armée ; le couvre-feu est généralisé à la journée entière et les blindés bloquent les ponts et les tunnels. Les incidents se multiplient à Buffalo distribution de masques à gaz, à Rochester programme d’abris antiaériens en cas d’une attaque canadienne, à la frontière du Maine et du 453 New Brunswick échanges de tirs. Depuis Londres, le Premier ministre Churchill avertit que l’Allemagne se prépare à envahir le Mexique pour protéger le flanc sud-ouest de l’Amérique puisque celle-ci entreprend d’arracher le contrôle du Canada à l’Angleterre. Il ne s’agit plus aujourd’hui que la démocratie américaine nous prête main-forte par des mesures militaires. L’heure est venue que les citoyens américains prennent des mesures civiques pour leur propre salut. Il n’y a pas deux drames historiques distincts, celui de l’Amérique et celui de la Grande-Bretagne, tel ne fut jamais le cas. Il n’y a qu’une seule et même épreuve ; aujourd’hui comme hier nous y faisons face ensemble. » Surle chantier de construction de la cathédrale d'Amiens, les morts succèdent aux accidents dans d'étranges circonstances.L'édifice est-il maudit ? L'équipe des bâtisseurs cache-t-elle un meurtrier ? C'est ce que Colin, jeune tailleur de pierres, veut découvrir, après la disparition de son propre père, le maître tailleur. Ce n'est pas sans risque, car beaucoup déjà ont perdu la regarder 0140 The Sandman Will Keep You Awake - The Loop Cet article est une ébauche. Vous pouvez aider MCO Wiki en le développant. Les images de cette page sont utilisées à titre d'illustrations et appartiennent à leurs auteurs et ayants droits respectifs. En savoir plus. Le naufrage de l'Esperanza est le troisième chapitre du manga Les Mystérieuses Cités d'or La Première Cité. La tempête fait rage sur la route de l'Esperanza, et le navire peine à rester intact tandis que Mendoza tient la barre, l'Esperanza brave les vagues pyramidales. Profitant de l'agitation générale, Mendoza et Gaspard descendent tous deux à la cale, déjà pratiquement inondée. Parvenant à se débarrasser de Gaspard, Mendoza libère Esteban et Zia, mais le canot de sauvetage de l'Esperanza n'est plus là. Personnages par ordre d'apparition[] Gomez Perez Mendoza Marins Sancho Pedro Esteban Zia Gaspard Résumé détaillé[] Différences avec le dessin animé[] Références[] Navigation[] Visuel Éditer Production Saison 1 Saison 2 Saison 3 Saison 4 Générique Compositeurs Noam Kaniel • Nobuyoshi Koshibe • Shuki Levy • Haim Saban Interprètes Sabrina Adnane • Jacques Cardona • Aude Feuillerat • Régis Kole • Jean-Michel Vaubien Participants de la série Les Mystérieuses Cités d'or Saison 1 Producteurs Réalisateurs Scénaristes Jean Chalopin • Bernard Deyriès Doubleurs principaux Jean-Claude Balard/Mendoza • Jackie Berger/Esteban • Jacques Ferrière/Pedro • Isabelle Ganz/Zia • Francis Lax/Sancho • Odile Schmitt/Tao • Hubert Noël/Pichu • Doubleurs Georges Atlas/Alvarez/Chiholtorum/Kuruga • Anne Balestra/Yakuma • Jean Berger/Père Rodriguez • René Bériard/Ménator • Teddy Billis/Pacha • Régine Blaess/Marinché 1 • Denis Boileau/Waïna • Jocelyne Darche/Reine des Amazones • Jean-Pierre Delage/Fernando Laguerra 2 • Pierre Garin/Gaspard • Michel Gudin/Fernando Laguerra 1 • Pierre Hatet/Gomez 1 • Hervé Jolly/Calmèque • Henri Labussière/Papacamayo/Mayucca • Marion Loran/Marinché 4 • José Luccioni/Viracocha • Roger Lumont/Perez/Kraka • Yves-Marie Maurin/Tohaka • Martine Messager/Paola • Céline Monsarrat/Lana • Séverine Morisot/Morca/Maïna • Jean-Pierre Moulin/Apo • Hubert Noël/Torasshingo/Tétéola • Robert Party/Père d'Esteban/Yupanqui • Michel Paulin/Ketcha • Sady Rebbot/Gomez 2 • Lita Recio/Omuro • Anne Rochant/Marinché 3 • William Sabatier/Pizarro • Marie-Françoise Sillière/Loka • Nelly Vignon/Marinché 2 • Bernard Woringer/Sabal Narrateur Jean Topart Saison 2, Saison 3 et Saison 4 Producteurs Réalisateurs Bernard Deyriès Scénaristes Doubleurs principaux Adeline Chetail/Zia • Martial Le Minoux/Pichu • Bruno Magne/Mendoza • Caroline Mozzone/Tao • Audrey Pic/Esteban • Jérémy Prévost/Pedro/Sancho Doubleurs Cyrille Artaux/Le Vieux fou • Patrick Béthune/Capitaine de Patala • Nathalie Bienaimé/Zhu • Gabriel Bienaimé/Gurban • Fanny Bloc/Petit Dragon/Petit Tigre • Denis Boileau/Raja de Patala • Benjamin Bollen/Zhi • Bernard Bollet/Père Marco • Frédéric Cerdal/Wu/Grand maître Shaolin • Olivia Dutron/Vieille femme tibétaine • Xavier Fagnon/Bao Xingji • Pierre-Alain de Garrigues/Zarès/Ambrosius • Thierry Kazazian/Li Chuang • David Krüger/Shimazu • Martial Le Minoux/Athanaos/Tian Li/Dan Shi/Helvétius/Hakim • Gilbert Lévy/Hang/Yu Chunhe • Bruno Magne/Yoshi • Céline Melloul/Isabella Laguerra • Gilles Morvan/Pang Zi/Mu Chun • Alexandre Nguyen/Ichiro/Nostradamus • Jérôme Pauwels/Jabbar • Éric Peter/Capitaine de la garde • Philippe Roullier/Rico/Charles Quint • Thomas Sagols/Nadim • Frédéric Souterelle/Gaspard Narrateur Martial Le Minoux • Bruno Magne Œuvres de référence La Route de l'or Scott O'Dell • Mu, le continent perdu James Churchward Produits dérivés Adaptations à l'écran Esteban et Zia À la recherche des 7 cités d'or Francis Amato • Les Mystérieuses Cités d'or, le film Jeu vidéo Les Mystérieuses Cités d'or Mondes secrets Adaptations en livre Albums illustrés Jérôme Cousin et Nicolas Galy • Les Mystérieuses Cités d'or La Première Cité Thomas Bouveret • Le Secret d'Esteban • Le Vaisseau du Soleil • Le Sacrifice de Zia Projets abandonnés Les Mystérieuses Cités d'or, le spectacle musical Auteurs Ely Grimaldi • Igor de Chaillé Personnels Simon Fache • Mehdi Garrigues • Nicolas Nebot Comédiens Bastien Gabriel/Ensemble/Luis/Ménator • Gaëlle Gauthier/Dolores • Olivier Grandclaude/Pedro/Calmèque • Valentina Escobar/Zia • Eka Kharlov/Ensemble • Manon Le Bail/Zia 2 • Lauri Lupi/Père Rodriguez/Pizarro/Le Grand Prêtre • Durel Nkounkou Loumouamou/Tao • Joao-Philippe Oshoffa/Tao 2 • Guillaume Pevée/Alvarez • William Salbot/Esteban • Sebastiao Saramago/Mendoza • Marvin Stucin/Esteban 2 • Romain Tomas/Sancho Épisodes, tomes et chapitres Épisodes des Mystérieuses Cités d'or Saison 1 01 • 02 • 03 • 04 • 05 • 06 • 07 • 08 • 09 • 10 • 11 • 12 • 13 • 14 • 15 • 16 • 17 • 18 • 19 • 20 • 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"Téterel, dit le procés-verbal, fait la motion de faire abattre la tour de la Cathédrale jusqu'à la plate-forme.
Accueil Horaires et accès S'abonner/EmprunterChoisir sa bibliothèqueAfficher ou masquer le menu "Choisir sa bibliothèque"ChamptercierChateau-Arnoux-Saint-AubanDigne-les-BainsEstoublonLe BrusquetLe-Chaffaut-Saint-JursonLa Robine sur GalabreLes MéesMallemoissonMézelPeyruisThoardSaint JursVolonneNos collectionsCulture localeNos animationsNos servicesffre numérique Accueil Horaires et accès S'abonner/EmprunterChoisir sa bibliothèqueAfficher ou masquer le menu "Choisir sa bibliothèque"ChamptercierChateau-Arnoux-Saint-AubanDigne-les-BainsEstoublonLe BrusquetLe-Chaffaut-Saint-JursonLa Robine sur GalabreLes MéesMallemoissonMézelPeyruisThoardSaint JursVolonneNos collectionsCulture localeNos animationsNos servicesffre numériqueExemplairesDescriptionTitresLe secret de la cathédraleAuteursBéatrice Nicodème AuteurCollation224 p. ; 18 x 13 cmCentres d'intérêtRoman policierCollectionsPolicierAnnée2008GenreRoman policierIdentifiant2-01-322556-3LanguesfrançaisNotesColl. principale Le livre de poche jeunesse ; 1248, ISSN 0223-7091RésuméSur le chantier de construction de la cathédrale d'Amiens, les morts succèdent aux accidents dans d'étranges circonstances. L'édifice est-il maudit ? L'équipe des batisseurs cache-t-elle un meurtrier ? C'est ce que Colin, jeune tailleur de pierres, veut découvrir après la mort de son père, le maitre d'oeuvre. Mais beaucoup ont perdu la vie en tentant de percer les secrets enfouis dans la EUREditeursHachette JeunesseMédiasAvisVoir aussiLes documents de la même sérieLes similairesAuteur principal Béatrice Nicodème
UJlp0q. 249 18 339 53 334 289 322 173 223

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